Inspiré par le charme intemporel de Suikoden, Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes cherche à raviver la flamme de l’âge d’or des RPG. Cependant, une question persiste : le jeu risque-t-il de rester trop ancré dans son style rétro, ou parviendra-t-il à fusionner avec succès la nostalgie avec les attentes modernes des joueurs ?
Sur le vibrant continent d’Allraan, une terre riche en culture et en histoire, Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes déploie une tapisserie complexe d’histoires destinées à s’entremêler. Vous suivrez une bande de guerriers dirigée par Seign Kesling, un jeune officier impérial plein de tact, et Nowa, un garçon courageux et bienveillant d’un village reculé, alors qu’ils se retrouvent involontairement empêtrés dans une guerre colossale qui déterminera le destin de leur monde. Liés par une promesse et motivés par l’honneur, nos héros se réunissent pour faire face aux menaces envahissantes avec une camaraderie forgée dans les feux du conflit et les liens de camaraderie. Cette histoire est une ode au genre JRPG classique, réimaginé pour une nouvelle ère, où les choix se répercutent sur la vie des personnages et le paysage du monde lui-même. L’intrigue, bien que générique dans ses thèmes, offre des moments de profondeur et de caractérisation qui rappellent l’esprit de Suikoden.
En tant que leader de la résistance, la gestion de votre propre château est cruciale dans Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes. Vous êtes chargé d’améliorer ses installations, de recruter des artisans et des marchands, de construire des infrastructures utiles et de renforcer les défenses pour préparer au mieux votre armée à affronter l’ennemi. La mécanique de recrutement de personnages à l’instar du jeu de Konami est bien présente. En explorant le monde du jeu, vous rencontrerez divers personnages prêts à se joindre à votre cause. Le recrutement n’est pas seulement une question de quantité, mais aussi de qualité, car chaque personnage apporte sa contribution à votre armée et à l’histoire.
Le jeu regorge de quêtes secondaires, d’événements spéciaux et de rencontres uniques en plus de l’histoire principale. Vous pourrez participer à des concours, résoudre des mystères, aider les habitants locaux et découvrir des histoires cachées qui enrichiront votre voyage à travers le monde du jeu. Ces quêtes annexes offrent souvent des récompenses précieuses et permettent d’approfondir l’univers et les personnages du jeu.
Le gameplay de Hundred Heroes est très (trop ?) familier pour les fans de Suikoden. Le système de combat, bien que classique avec du tour par tour, souffre parfois de déséquilibres et de mécaniques fastidieuses, en donnant par exemple un peu trop d’importance aux attaques physiques, réduisant ainsi l’aspect stratégique des combats. Ceux-ci sont parfois un peu lents, au point où l’on se surprend à abuser de la fonction automatique qui gère les combats en fonction de quelques règles que vous aurez au préalable indiquées pour chaque joueur.
Graphiquement, Hundred Heroes présente un mélange d’éléments rétro et modernes. Les sprites des personnages et des ennemis sont bien réalisés, évoquant la nostalgie des jeux classiques. Cependant, le monde en 3D manque de détails et de profondeur, notamment dans les donjons qui semblent manquer de vie et sont trop linéaires. La traduction, bien qu’appréciable, est parfois défaillante et manque de sens. Cela aurait pu être évité en traduisant directement le jeu depuis la version japonaise plutôt que depuis l’anglaise. En revanche, la partie sonore est irréprochable, en particulier la musique très réussie ainsi que les voix japonaises qui s’intègrent parfaitement.
