Licence née il y a plus de 30 ans (votre obligé ici à la rédaction y a joué sur un Amstrad CPC 464 à cassette audio), Contra est le jeu typique que l’on trouvait sur les bornes d’arcade durant les années 90 : des armes, des ennemis partout, une difficulté qui donne un vrai challenge, et un gameplay simple et nerveux. Les derniers portages n’étaient pas vraiment à la hauteur de ce que furent les premières éditions, si bien que la confiance des gamers envers cette série s’est étiolée au fil du temps. Alors cette fois, CONTRAT (j’étais obligé de la faire au moins une fois) rempli ?
Pour ceux qui ne connaissent pas Contra, il pourrait être grossièrement résumé comme suit : avancez, tirez, dégommez et sauvez votre peau. Ici, point de question de tactique, de combat au tour par tour, d’arbre de compétence ou de subtilité dans le genre, c’est l’animal en vous qui joue : force, réflexe, sens de l’observation, esquive et attaque à tout va. Le scénario lui a assez peu d’importance, sachez juste qu’il va falloir botter les fesses d’extra terrestres vraiment vilains et balaises qui déploient des armes apocalyptiques pour dérouiller l’humanité, et que vous, agents de Contra, allez devoir sortir vos plus belles armes afin de les en empêcher. Voilà à peu près ce qu’on apprend en lançant le jeu en mode histoire, le mode arcade étant lui en grosse partie dépourvue de toute trame scénaristique.
On arrive donc sur le premier niveau, qui rappelle furieusement celui de la première version du jeu sortie en 1987, et on est plutôt étonné par les graphismes. Moi qui m’attendais à avoir des sprites colossaux, le jeu a fait le pari d’une vue éloignée et d’une modélisation 3D. La vue éloignée est également une bonne surprise, en effet le jeu est rapide et nerveux et cette vue large permet d’apprécier d’avantage l’environnement et voir arriver les divers obstacles et munitions. Certes il vous faudra des réflexes pour voguer entre tout ce monde à l’écran au fur et à mesure des 8 niveaux, mais ça rend la chose jouable. Chacun de ces huit niveaux possède son propre level design avec notamment des jungles en feu, des montagnes glacées ou encore un repaire extraterrestre grotesque et se termine par un boss, alors que vous en aurez déjà rencontré un à mi parcours. Certains vous poseront moult soucis et ce dès le mode de difficultés intermédiaires, finir un niveau entier dans perdre de vie relève de l’exploit.
Au fur et à mesure du jeu, et très rapidement, vous découvrirez l’ensemble des armes, que les fidèles de la série reconnaîtront. Chaque arme peut être améliorée une fois en ramassant le même item que celui de l’arme portée. Vous pouvez en tout jongler avec deux armes, et ramasser un item remplace l’arme que vous aviez en main. C’est assez frustrant, on perd souvent son arme préférée (les missiles guidés ou les boules rouges, tout le monde pareil non ?) faute à une vitesse et un défilement latéral forcé. De 2 personnages jouables au début, vous passerez à 8 au fur et à mesure des niveaux, chacun ayant des petites spécificités, ou des armes fétiches. Finir le jeu avec plusieurs personnages vous permet d’amasser plus de pièces et acheter en boutique quelques améliorations sur les armes, le niveau de santé ou le nombre de vie, commencer le niveau avec une arme ou une autre au lieu du petit gun de départ.
