Quand le rédacteur en chef m’a refilé honteusement le test de Time Survivors, je n’étais pas forcément trop emballé. Pas que je n’aime pas les jeux indés bien au contraire, mais celui-ci me paraissait un peu trop confus dans son concept. Mais le travail étant le travail je m’y suis lancé sans a priori.
En opposition à ma première impression, ce qui est plaisant dans ce type de jeu, c’est qu’il n’y a pas de temps perdu en palabres. On plonge directement dans l’action. Pas de tutoriel ni d’éléments complexes à assimiler, on prend simplement la manette et on fonce. C’est surprenant, car ici, il n’y a pas de bouton dédié pour tirer, frapper, lancer, bref, rien de ce que l’on pourrait imaginer. Notre avatar s’occupe de la plupart des actions, à quelques exceptions près, les déplacements restant bien sûr de notre ressort. Cependant, ne vous méprenez pas, le gameplay n’est pas simpliste. Le jeu nous pousse à réagir en un clin d’œil lorsque le rythme des ennemis s’accélère.
Avant de plonger dans le gameplay, un bref mot sur l’histoire. Et voilà, c’est tout. Le jeu ne s’embarrasse pas d’une trame scénaristique élaborée. À défaut d’un synopsis, il vous propose d’incarner douze figures historiques qui ont marqué leur époque. Que ce soit Léonard de Vinci, Abraham Lincoln, Mulan ou encore Napoléon, chacun d’eux possède ses propres caractéristiques en termes de force, de vitesse, d’armes et bien sûr de pouvoirs spéciaux.
En ce qui concerne ces aspects, ils ne sont pas tous équivalents. Par exemple, Cléopâtre se déplace rapidement sur la carte, mais elle présente un déficit en termes de force, et son pouvoir spécial est plutôt limité. En revanche, Tesla affiche une vitalité qui laisse clairement à désirer, mais elle compense avec une vitesse d’exécution plus élevée et un pouvoir spécial redoutable. Chaque personnage commence avec son arme de prédilection, mais peut rapidement en acquérir d’autres. Heureusement, car certains sont nettement avantagés, le boomerang se révélant bien plus efficace que la lance ou l’amibe (une sorte de poison apparaissant aléatoirement sur la carte).
Toutes ces armes offrent la possibilité d’améliorations, que ce soit en augmentant leur puissance, en élargissant leur portée (comme la capacité de lancer plusieurs boomerangs), ou en améliorant le taux de coups critiques. Des améliorations de la santé, de la capacité financière, ou de la résistance aux attaques sont également parmi les options disponibles. Tout cela peut être obtenu en éliminant les monstres qui se déchaînent contre vous. Au début, il n’y a pas d’autre moyen d’accéder à ces améliorations. Bien que le rythme des ennemis soit initialement modéré, il augmente progressivement pour devenir insoutenable. Cependant, le côté positif est que plus il y a d’ennemis, plus vous avez la possibilité d’accumuler des petites bulles d’expérience qu’ils libèrent. Cependant, il est souvent difficile de les ramasser, car les adversaires ne vous laissent que rarement le temps. Heureusement, le jeu offre parfois des solutions à ce défi, mais cela dépend également de la chance du joueur.
En effet, des coffres sont dispersés de manière aléatoire sur la carte, offrant la possibilité d’obtenir divers bonus. La plupart du temps, ces coffres peuvent être vides ou renfermer de l’argent, qui peut être utilisé pour améliorer définitivement les personnages via le menu principal. Cependant, avec un peu de chance, vous pourriez également mettre la main sur des éléments bien plus intéressants. Par exemple, l’aimant attire instantanément l’expérience que vous auriez pu manquer, tandis que le champignon décuple votre taille, une ressource précieuse pour vous sortir de situations délicates.
D’autres méthodes sont disponibles pour obtenir rapidement des bonus, mais elles exigent une dose de témérité. Il suffit, par exemple, de relever une série de défis tels que survivre dans un espace confiné pendant un laps de temps déterminé ou remplir des conditions spécifiques, comme éliminer un nombre précis d’ennemis ou trouver un objet spécial. Une autre option consiste à affronter d’énormes ennemis tels que des cerbères, des tyrannosaures ou des mammouths, en fonction du niveau choisi. Bien que leur nombre soit limité à cinq, ils présentent des caractéristiques distinctes les uns des autres. Les environnements, tels que l’Ère jurassique, l’Âge de glace, le Monde des morts ou la Civilisation égyptienne, sont fidèlement représentés, chacun avec son propre bestiaire associé. L’ajout de quelques niveaux supplémentaires aurait pu éviter une sensation de déjà-vu, tout comme l’introduction d’un mode deux joueurs aurait considérablement ravivé l’intérêt. Cependant, compte tenu du prix, il serait sévère de lui reprocher ces absences.
