Lancé avec une nouvelle génération de Pokémon, Pokémon Épée / Bouclier nous plonge dans un monde inédit, Galar, inspiré du Royaume-Uni. Cette région accueille un grand tournoi où les challengers défient les 8 champions d’arène, une étape préliminaire avant les Poké Masters.
Pokémon Épée / Bouclier ne révolutionne pas la structure de la franchise. Le schéma classique demeure avec le choix des starters, le rival querelleur, et la succession des arènes. Cette linéarité, bien qu’évitant le remplissage à outrance, rend l’exploration des zones assez brève, hormis les terres sauvages, vaste étendue centrale du jeu. Pourtant, l’aventure se démarque par ses personnages travaillés, notamment les champions, et un récit engageant, même si légèrement enfantin. Les Poké Masters offrent une approche inédite, enrichissant l’histoire sans trop de remplissage. Comptez 20 à 25 heures pour terminer l’histoire principale sans trop de détours. Comme quasiment tous les jeux de la saga.
L’épisode brille par ses activités annexes, notamment avec les terres sauvages, une vaste zone propice à plusieurs distractions. La chasse aux Pokémon en est la première, chaque zone étant unique avec des créatures variant selon les conditions météorologiques. Désormais, tous les Pokémon sont visibles sur la carte et plus aucune place n’est faite à l’aléa. Ces rencontres se rapprochent des classiques, permettant d’affaiblir les Pokémon avant de les capturer.
Le Poké Camping, autre nouveauté, propose deux types de mini-jeux. Le premier renforce les liens avec vos Pokémon et influence leur bonheur, tandis que le second, similaire aux Pokéblocks de Rubis et Saphir, mélange divers ingrédients pour créer des Currys aux effets variables. Bien que ses aspects ludiques soient limités, le Poké Camping reste utile lors des combats dans les terres sauvages, offrant des bonus d’expérience, de guérison et de recharge des capacités Pokémon en fonction de la qualité des Currys préparés. Ces ajouts enrichissent l’expérience sans toutefois briller par leur complexité ludique.
En plus de la capture habituelle, les terres sauvages réservent une nouveauté avec les failles abritant des Pokémon dynamaxés. Le “Dynamax” est une capacité de Galar permettant aux Pokémon de devenir plus grands et plus puissants. Ici, la méga-évolution est remplacée par ce système, autorisant une dynamaxation par combat et durant trois tours, uniquement dans des endroits spécifiques tels que les arènes. Certains Pokémon, en plus de grandir, changent également d’apparence, nommés Gigamax.
Les failles mettent en scène des Pokémon dynamaxés qui conservent cette forme tout le long du combat. Pour les vaincre, vous pouvez inviter jusqu’à 3 joueurs ou des bots. Ces combats restent similaires aux classiques mais peuvent être plus difficiles, vous confrontant parfois à des adversaires bien plus coriaces que votre niveau actuel, sauf si vous explorez la zone après avoir fini l’aventure principale. Si vous épuisez leur barre de vie, le jeu propose de les capturer avec une Poké Ball, et même les Pokémon dynamaxés résistent rarement aux captures.
Les modifications accessibles telles que l’accès rapide aux boîtes PC ou la facilitation du déplacement rapide ont indéniablement simplifié la jouabilité, rendant les actions plus fluides et réduisant les contraintes logistiques. Cependant, la suppression de fonctionnalités appréciées, comme la possibilité de désactiver le partage d’expérience, a suscité des déceptions parmi les joueurs aguerris. Pour eux, cette option manquante diminue la complexité du jeu et diminue le niveau de défi qu’ils recherchent. En ce qui concerne les fonctionnalités en ligne, bien qu’elles n’aient pas été examinées dans cette analyse, leur introduction promet des possibilités intéressantes pour l’expérience multijoueur, pouvant potentiellement ajouter une nouvelle dimension au jeu une fois explorée par les joueurs.
Sur le plan graphique, le jeu offre un mélange captivant entre des designs de Pokémon réinventés et des environnements variés. La direction artistique présente des Pokémon aux designs rafraîchis et reconnaissables, bien que certaines variations de créatures plus anciennes ne séduisent pas tous les fans. Les décors urbains et ruraux sont distincts et bien détaillés, transportant les joueurs à travers des biomes uniques et identifiables. L’effort visuel s’accompagne de nouvelles animations, notamment pour les personnages principaux, renforçant leur caractérisation. Malgré quelques textures plus rudimentaires dans les terres sauvages et des soucis de clipping occasionnels, la version portable offre une expérience visuelle satisfaisante, bien que l’aliasing puisse être plus perceptible en mode docké. Les animations, bien que critiquées pour leur réutilisation, s’accompagnent d’effets visuels colorés, maintenant une dynamique plaisante malgré certaines limitations.