Alors que la rivalité légendaire entre Mario et Sonic semblait définitivement enterrinée, SEGA lance un nouvel opus de Sonic, baptisé Sonic Superstars. Le hérisson bleu emblématique fait un retour tant attendu dans ce jeu de plateforme, prêt à affronter une fois de plus le Dr. Eggman et ses acolytes. Cependant, cette rencontre entre tradition et modernité laisse-t-elle une empreinte significative dans l’univers des jeux de plateforme ? Plongeons dans l’action tourbillonnante de Sonic Superstars pour en découvrir tous les contours.
Dès les premiers pas dans Sonic Superstars, la nostalgie s’empare des joueurs. Les prairies colorées, les musiques remixées et les personnages issus des anciens épisodes de la série sont autant de clins d’œil destinés à caresser les adorateurs de la franchise dans le sens des épines. SEGA semble clairement viser le cœur des fans de longue date, offrant une expérience nostalgique teintée d’un rafraîchissement général. Malgré ses efforts pour intégrer des éléments modernes, Sonic Superstars s’appuie largement sur la formule classique des jeux Sonic en 2D. Les aficionados retrouveront les éléments emblématiques tels que les loopings, les plateformes mobiles et les diverses mécaniques familières. Cependant, l’innovation semble quelque peu en retrait, offrant une sensation de déjà-vu tout au long de l’aventure.
La campagne principale se découpe en 11 zones, chaque zone étant divisée en 2 actes pour la plupart. Que ce soit en solo ou en multijoueur, les joueurs ont le choix parmi différents personnages, chacun possédant ses propres caractéristiques. Cependant, le changement de personnage en solo nécessite un retour à la carte du monde, ce qui peut s’avérer frustrant en termes de progression. La quête des Chaos Emeralds incite à l’exploration minutieuse des niveaux, offrant des compétences spécifiques une fois collectées. Ces pierres précieuses ajoutent une dimension supplémentaire au gameplay en octroyant des pouvoirs utilisables à tout moment. Cependant, l’utilisation de ces compétences reste facultative, limitant ainsi leur impact sur l’expérience de jeu.
Le gameplay, bien que divertissant, souffre de quelques défauts. La physique du personnage peut parfois entraîner des erreurs, et la lisibilité se trouve compromise lors des situations d’affrontement avec de multiples projectiles. De plus, certaines phases de jeu, comme pousser des chariots ou les séquences aquatiques, manquent d’attrait et peuvent sembler peu engageantes pour les joueurs. Le gameplay en multijoueur s’anime d’une énergie conviviale et frénétique. Jusqu’à quatre joueurs peuvent s’immerger dans l’action ensemble, incarnant différents personnages emblématiques de la franchise. Ce mode coopératif offre une expérience partagée où chaque personnage, de Sonic à Tails en passant par Amy et Knuckles, apporte sa propre dynamique grâce à des capacités distinctes. Toutefois, la caméra éprouve parfois des difficultés à cadrer l’action pour tous les joueurs, pouvant entraîner des moments de confusion lorsqu’un personnage sort de l’écran, perturbant ainsi la fluidité du gameplay coopératif.
Graphismes chatoyants, musique entraînante et mode coopératif à quatre donnent à Sonic Superstars une apparence accessible. Néanmoins, le jeu parvient à maintenir un équilibre entre accessibilité et challenge. Les niveaux offrent un défi progressif, bien que la difficulté augmente significativement à partir de la septième zone, introduisant des obstacles plus complexes sans pour autant imposer de contraintes excessives en termes de vies.
En dehors du mode histoire et du mode contre-la-montre, Sonic Superstars propose un mode “Combat”. Cependant, ce mode compétitif manque de profondeur et ne parvient pas à susciter un réel engouement, tant en ligne qu’en local, limitant ainsi sa valeur ajoutée à l’expérience globale du jeu.
